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Plus la rigueur de l’hiver approche, plus les propos lénifiants de l’été sur la fin de la crise s’envolent.
Seul le CAC 40 se porte bien ; « Le CAC 40 au plus haut depuis un an » titrait le journal «Les Echos» du mardi 13 octobre.

 

Tout un symbole, on comprend mieux pourquoi la propagande Elyséenne se rependait, il y a peu, sur la sortie de la crise. La sortie peut être, mais en tout cas pas pour tout le monde. Pas pour les salariés dont les rémunérations sont pressurisées, dont le pouvoir d’achat est laminé par la hausse des prélèvements et la baisse des remboursements sociaux, dont l’emploi est sacrifié sur l’autel du profit et des incessantes restructurations, dont les moyens d’accès à des services publics de qualité, (santé, enseignement, la poste, Edf-Gdf, France Télécom, les impôts..), sont de plus en plus réduits. Tout comme demeure restreint l’accès au crédit bancaire,les « Setila » en savent quelque chose ! Et que dire des précaires, des sans papiers qui se retrouvent sans défenses face à la machine à exclure.

 

Il règne en ces temps, un climat délétère dont la campagne nauséabonde menée autour des propos du Ministre de la culture est une illustration. Tout cela n’est pas très reluisant.

 

Et pourtant Sarkozy, Fillon, Darcos, Hortefeu, Lagarde, Woerth n’en finissent pas de vanter les bienfaits de leur politique. Des bienfaits donc chacun, à l’aune du projet de budget 2010 pourra bientôt mesurer les effets. Une nouvelle saignée dans la fonction publique  (340000 suppressions d’emplois), un cadeau fiscal de 12 Mds d’Euros au patronat avec la suppression de la taxe professionnelle, une attaque sans précédent contre la démocratie locale et l’emploi public territorial avec le projet de loi Balladur, la mise à contribution des ménages les plus modestes avec la taxe carbone, la casse des lycées, voilà quelques-unes des prévisions sociales pour les 12 prochains mois.

 

Une telle perspective n’est pas soutenable. Le passage à l’action est nécessaire. Non pas une action dispersée mais une lutte construite et orientée vers un objectif clair de dépassement de l’état actuel de la société sur la base d’un projet porteur d’une vraie alternative politique.

 

N’est-ce pas finalement ce qui sera au cœur du débat et de la campagne des prochaines élections régionales ? Et, si naturellement, il s’agira en l’occurrence de définir un projet pour notre région, pourra-t-on s’éviter de mettre en perspective cette construction locale avec la nécessité d’un changement plus global de politique au plan national ? Cela semble difficile !

 

Pour le PCF, l’exigence d’interconnexion entre le besoin de porter un vrai projet de gauche pour nos régions et la nécessité d’une rupture avec les orientations politiques nationales ne fait aucun doute. C’est ce qu’il s’attachera à souligner. C’est ce qu’il aura à cœur de mettre en débat avec des propositions, au sein des forces vives de ce pays, citoyens, salariés, associations, organisations syndicales, comme avec ses partenaires politiques dans la perspective de la construction du plus large rassemblement possible pour mettre un coup de barre à gauche dans nos régions et empêcher ainsi qu’elles tombent dans le giron d’une droite au projet destructeur.

 

Les ateliers proposés par le PCF et co-organisés par le Front de gauche s’inscrivent dans cette démarche. Sachons les faire fructifier le plus largement possible afin qu’ils constituent un socle d’arrimage suffisamment solide d’une politique de transformations à la fois profondes, crédibles et durables dans les régions comme dans tout le pays.

Tag(s) : #TRIBUNE LIBRE
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