Overblog
Editer la page Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

16000 Suppressions de postes dans l'Education Nationale
Le 30 juin 2009

La nomination d’un nouveau ministre à l’Education Nationale coïncide avec l’annonce par son prédécesseur de 16 000 suppressions d’emplois au Budget 2010. D’un côté Sarkozy plastronne à Versailles et dit à qui veut bien l’entendre que l’Ecole est une priorité de la Nation, de l’autre son gouvernement accélère la casse de l’emploi : c’est environ 50 000 postes qui auront disparus en 4 ans dans l’Education Nationale !

La saignée touche bien sûr les enseignants du premier degré (rappelons pour mémoire qu’il manquera 1500 postes d’enseignants spécialisés à la prochaine rentrée), des collèges et des lycées mais aussi le personnel technique, administratif et social. Dans les jours qui viennent, c’est 30 000 précaires qui seront tout simplement virés. Embauchés depuis 2006 pour des contrats de 36 mois, ces EVS (emplois de vie scolaire) et AVS (auxiliaires de vie scolaire) qui jouaient un rôle important pour assister les directeurs d’école dans leurs tâches administratives ou encore épauler les élèves handicapés, viennent de se voir signifier par l’Administration que leurs postes ne seraient tout simplement pas reconduits. Direction pôle-emploi et retour par la case chômage.

C’est une véritable casse des missions de services publics qui se poursuit et s’amplifie.  L’orthodoxie budgétaire  menace très clairement les conditions d’enseignements, d’accueil, de suivi, d’encadrement et donc de réussite des élèves. Personne ne peut plus se voiler la face, la rentrée 2009 sera mauvaise et sur le terrain tout le monde pourra s’en apercevoir. Classes chargées, accompagnement réduit, option et soutien non assurés, accueil des petits en maternelle non garanti, certains collèges et lycées pourraient même faire face à une pénurie d’enseignants dès septembre.

Au delà du contexte budgétaire,  c’est une véritable crise de confiance qui touche le monde de l’Education de la maternelle au Lycée. N’oublions pas que 2008-2009 a été marqué par une mobilisation très importante : mouvement lycéen contre la réforme Darcos, mobilisation syndicale  pour la défense de l’emploi et notamment la lutte contre la suppressions des 3000 postes de RASED* (ramenés à 1500), grèves des Universités. Certes la mobilisation sociale s’est essoufflée au cours des deux derniers mois, elle témoigne cependant d’un niveau de colère et d’exaspération jamais atteints. Vu de l’Elysée ou du ministère, la cause semble entendue : "ils gueulent mais on s’en fout, on continue de dénigrer, d’avancer et on maintient le cap". Le mépris comme seule réponse au légitime revendications de toute une profession.

Face au rouleau compresseur de la droite, le pire serait la résignation. Le parti communiste en tout  cas soutiendra toutes les actions et les initiatives visant à défendre une Ecole de qualité avec des ambitions de réussites pour tous. Cela passe aussi par une relance du débat sur qu’elle Ecole voulons-nous ? Quelles réformes progressistes et d’avenir pouvons-nous porter ? Quels sont les moyens financiers nécessaires pour réussir ? Comment moderniser le statut de fonctionnaire pour non seulement le sauvegarder mais au delà  pour l’adapter aux défis de notre temps. Nous avons plus que jamais besoin de contre-propositions et d’une véritable politique alternative en la matière.

Même quand le feu semble éteint, sous la cendre, l’étincelle peut à tout moment se transformer en brasier. Préparons-nous dès la rentrée parents, enseignants, personnels, citoyens et militants à souffler sur les braises de la contestation sociale. Le rendez-vous est pris.

*RASED : Réseaux d'aides spécialisées aux élèves en difficultés

________________________________________________________________________________

Remise en cause des services publics à ROMANS
Le 27 juin 2009

La période des congés était jusqu’alors le terrain que se réservait la droite
pour y faire passer ses mauvais coups… D’ailleurs elle ne s’en prive pas avec les attaques massives en préparation contre les services publics et la fonction publique (loi de MOBILITE des fonctionnaires, privatisation de la POSTE, libéralisation des réseaux TER SNCF…).

Cette épidémie serait-t-elle en train de contaminer les pratiques de la ville de Romans dont la majorité se réclame de gauche ? Il y a tout lieu de le craindre.

Que constate-t-on en effet ?

1-    À la lecture d’Internet on y découvre que la mairie de Romans a lancé dans le cadre des marchés publics un appel d’offres pour la fourniture de repas aux restaurants scolaires de la ville. Une façon comme une autre de se résoudre à la réalité qu’est le nombre croissant de demandes de repas mais une bien curieuse manière d’y répondre. Une façon qui laisse pendante la question du devenir de la cuisine centrale municipale… Une façon qui laisse sans réponse la rénovation urgente et nécessaire de plusieurs restaurants scolaires. Où alors, une façon qui prépare en douceur le passage de cette mission publique au privé, ce que la Sodexho ne verrait sans doute pas d’un mauvais œil. Au fait quand et comment les parents d’élèves ont-ils été consultés sur un tel enjeu, à plus fortes raisons, l’ensemble de  population romanaise ? D’autant plus que ce type d’évolution ne semble pas avoir fait partie du programme municipal…

2-    Sur le quartier de la Monnaie, remonte du terrain de multiples informations qui convergent toutes dans la même direction : la mise à mort du centre social municipal. Là encore en douce, alors que chacun sait que la population de ce quartier est largement concernée et fortement attachée au devenir de son centre social et de sa MJC, toute une opération de réorganisation des structures sociales de ce quartier est engagée qui vise :

o    à «démunicipaliser» le centre social pour le rendre associatif, alors que rien  d’urgent n’avait été souligné en la matière et que ce projet s’il devait voir le jour aurait normalement dû se réaliser sur une longue période,

o     à faire disparaître la MJC Monnaie en la fusionnant avec les cendres du centre social, pour la transformer comme dans les autres quartiers de la ville, en maison de quartier.

 Ce qui est en train de se passer sur ce quartier ne peut que nous alerter quant :

 - Au devenir des missions publiques et des emplois publics du centre social qui nécessitait sans doute quelques réajustements mais certainement un sort aussi brutal.

 - À la qualité du service rendu et donc au lien avec les habitants-es de ce quartier qui ne peut être appréhendé comme un quartier «comme un autre » de notre ville. De fortes particularités et d’importantes spécificités y existent qui méritent un travail, une approche et des moyens adaptés.

 - Sur le fonctionnement même des services municipaux (mutation d’autorité de personnels, désorganisation des services et des missions) dont une des conséquences risque fort d’être un recul important du niveau des missions accomplies et du degré de motivation des personnels. À force de réorganiser, de déstructurer, (2 fois en 2 ans et demi), le lien entre les missions et les personnels se distend, voire se brise. Contrairement à ce que nous assènent depuis plusieurs années les tenants du management par «l’insécurisation», à chaque opération de restructuration correspond une déperdition importante en termes de missions et  de l’état d’esprit des personnels.

 PRECISIONS : ce n’est pas sur le dos des missions sociales, des missions publiques et de l’emploi public que la mairie doit chercher à faire des économies car c’est bien là, le cœur du sujet.

Vouloir réaliser entre 1 million et 1,5 million d’économies pour soi-disant remettre à flot les comptes de la mairie en rognant sur l’emploi public dont plus de 50 postes ont déjà disparu en 3 ans, est s’engager dans une sorte de tonneau des danaïdes dont on ne sortira qu’en faisant disparaître tout ce qui  relève des structures municipales. Ne veut-on pas aussi sortir la petite enfance de la gestion municipale ? Nous rappellerons que cette orientation est exactement celle dans laquelle veulent nous amener à marche forcée, Sarkozy, le gouvernement Fillon et le Medef avec leurs projets de réorganisation territoriale de l’Etat présentée dans le rapport Balladur, de suppression de la taxe professionnelle et de refonte de toute la fiscalité locale, de mise en cause du statut de la fonction publique territoriale.


Cela n’ peut constituer ne serait-ce qu’une once d’un programme politique de forces politiques se réclamant de gauche… Des choix de fond vont s’imposer et cela beaucoup plus rapidement qu’on peut le penser. Ils seront le résultat de l’engagement du peuple dans la bataille pour une autre politique du local au national jusqu’au mondial. Ils passeront par une phase accrue de débats et de consultations des populations, toute chose dont les habitants du quartier de la  Monnaie ont pour l’heure été habilement tenus à l’écart.

 

 

Partager cette page
Repost0
Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :