Le 17 septembre dernier la branche AT/MP de l'assurance maladie publiait les statistiques 2011 des accidents du travail dont 522 mortels. Quelques jours avant, un porte parole du capitalisme vert , François de Rugy, député EELV, co-président de son groupe à l'Assemblée Nationale faisait la déclaration en gras ci-dessous, reprise par la presse dont l'Humanité le 6 septembre. Un pareil niveau de démagogie mériterait la création d'un prix Nobel. A défaut je lui ai adressé le courrier ci dessous.
Jean Pierre Basset
Monsieur le député
Le 5 septembre 2012 un dégagement de vapeur dans le bâtiment auxiliaire d'un réacteur de la centrale de Fessenheim a "irrité" des doigts de deux salariés. Espérant sans doute que la disparition silencieuse prochaine de ces deux victimes valait mieux qu'une déclaration d'accident, le médecin du travail, présumé pro-nucléaire forcené ne leur a pas prescrit d'arrêt du travail. Heureusement votre vigilance n'a pas été prise en défaut. Et vous avez déclaré que l'incident à la centrale nucléaire de Fesseheim venait "rappeler à tout le monde qu'il y a danger avec le nucléaire". Devant la gravité de cet accident, quelques uns de vos amis politiques, encore plus vigilants que vous, ont exigé la fermeture immédiate de cette vieille centrale. Je m'autorise donc à vous communiquer l'information ci-dessous, leschiffres publiés par la branche accidents du travail de l'assurance maladie pour 2011 soit 669 914 accidents du travail parmi lesquels on dénombre 522 morts.
Ce nombre de victimes fait froid dans le dos.
Vous disposez désormais de cette information. Je n'ose pas imaginer que vous et vos amis n'exigiez immédiatement l'interdiction de tout travail salarié. Votre qualité de député et votre fonction dans votre groupe vous donnent le poids nécessaire pour alerter vos collègues. Face à cette hécatombe la majorité , probablement l'unanimité se prononcera pour l'interdiction définitive du travail. Sans doute faudra-t-il admettre quelques dérogations pour le travail domestique individuel afin de fabriquer arrosoirs, poêles à bois et seaux hygiéniques en puisant de la tôle dans les entrepôts abandonnés par Arcelor Mittal. Sans doute faudra-t-il admettre aussi la fabrication d'éoliennes et panneaux solaires "maison" par les quelques individus qui ne manqueront pas de refuser de s'adapter aux nouvelles normes de décroissance durable.
Dans l'attente, veuillez agréer, Monsieur le député, l'expression de ma plus haute considération.