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DSC02242« Nicolas Sarkozy perd les pédales ». La réaction de Pierre Laurent, secrétaire national du PCF ne s’est  pas fait attendre. Vendredi matin, sur RTL, le candidat de l’UMP, qui n’en est pas à son coup d’essai, s’en est une fois de plus pris au secrétaire général de la CGT, l’accusant de mener campagne contre lui parce qu’il serait « membre du bureau politique du parti communiste comme chacun le sait ».

Celui qui se présente comme « le candidat de la vérité » vient de lâcher un triple mensonge : le Bureau politique du PCF est une instance qui n’existe plus depuis 15 ans ; Bernard Thibault n’a jamais été membre l’instance qui l’a remplacé, le Bureau national. Il a participé, entre 1997 et 2001, aux réunions Conseil national, organe qu’il a quitté peut après être devenu secrétaire général de la CGT, précisément pour marquer l’indépendance de son syndicat  vis-à-vis des partis politiques et du Parti communiste.

L’attaque est d’autant plus injuste, que la redéfinition des liens entre le syndicat et les partis politiques, est un des chantiers les plus sûrement mené par Bernard Thibault depuis qu’il est à la tête de la centrale syndicale. Le 17 juillet 2001, lors d’une rencontre avec le PCF, il avait présenté à Robert Hue, secrétaire national du PCF, un texte de six pages, invitant à « réévaluer » leurs rapports. Il invite à redéfinir des relations basées « sur le respect mutuel et la franchise », affirme que le syndicat exclut « toute attitude de soutien ou de co-élaboration d’un projet politique » mais que cette orientation ne signifie pas neutralité. Il est normal, explique Bernard Thibault, que « se manifestent des convergences et aussi des divergences entre organisations qui n’ont pas la même vocation ».

Des divergences, il semblerait qu’il n’y en ait pas qu’un peu entre la CGT et le bilan économique et social du président sortant. Dans un communiqué, le secrétaire général de la CGT ironise : « la seule citation de son nom provoque des réactions hostiles dans diverses manifestations publique et pas seulement dans les meetings de la CGT ». Il juge aussi que l’attitude du président de Nicolas Sarkozy « à l’égard du premier syndicat du pays n’est pas digne du président de la République d’un pays démocratique. » Le candidat de l’UMP tombe bien bas.

    Tag(s) : #Présidentielles 2012
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