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pollenComme chaque année, de la mi-août à la fin septembre la période pollinique de l’ambroisie battra son plein.  Comme au moins 500 000 rhônes-alpins (de 10 à 15 % de la population), je suis allergique à cette maudite plante qui prolifère depuis plus de trente ans dans notre département et tout au long de la vallée du Rhône.

 

Au programme, un gros mois d’éternuement, de rhinite, d’yeux qui coulent et de grosse fatigue. Pas si grave me direz-vous …  si t’es malade t’as qu’à te soigner ! Un traitement à base d’antihistaminique existe bien, mon médecin m’ayant même prescrit de la cortisone  au cas où. Bref, il faudrait que les personnes allergiques se bourrent de médicaments. L’URCAM* estime à 9.000.000  d’euro le coût annuel de l’ambroisie en Rhônes-Alpes comprenant  les consultations, les médicaments et les arrêts maladies. Bref dans cette histoire, comme des milliers de personnes j’éternue et tout le monde paye !

 

L’ambroisie est une plante particulièrement résistante  qui se développe et colonise les bords de route, les chantiers et les terres agricoles. Rappelons que la prise de conscience de la nocivité de l’ambroisie a progressé, un arrêté préfectoral oblige même les particuliers, les collectivités et les agriculteurs à l’éradiquer. La préfecture de la Drôme a d'ailleurs lancé cette année une campagne de sensibilisation auprès des élus locaux pour que des mesures incitatives soient prises notamment en direction des agriculteurs. Un « référent ambroisie » doit en principe être désigné dans chaque commune.

 

Que de belles intentions ! Force est de constater que sur le terrain pas grand-chose ne bouge ! Les campagnes d’arrachage restent très limitées et ne parviennent même pas à contenir la prolifération de la « maudite plante ». Dans ma commune, Génissieux, les chaumes sont envahis,  après les moissons les champs reverdissent ! La plante progresse même dans les bois. Pourtant, les mesures d’éradication dans la plupart des terres agricoles ne sont pas si compliquées, un labour superficiel des chaumes, par exemple, permettrait, en ce moment, de détruire une grande partie des foyers de prolifération. Alors qu’attend-on ?

 

Il faut croire que le problème n’est pas encore pris très au sérieux. Les communes font des efforts pour couper les bords de route et c’est tout. Pour le reste, on laisse à chacun la responsabilité de supprimer la plante, bref on attend que ça passe et on constate chaque année que l’ambroisie gagne du terrain. Autant, je ne crois pas à des mesures répressives qui de toute façon s’avèreront totalement inefficaces à moins de mettre une gendarme à chaque coin de campagne. Il me semble qu’en la matière seule une pression exercée sur les responsables politiques peut payer. Qu’est ce qui empêcherait les maires d’envoyer un courrier à tous leurs concitoyens pour les sensibiliser au problème ?  Ne peut-on pas mener de vastes campagnes d’information et de sensibilisation notamment en direction du monde agricole ? Pourquoi ne pas signaler aux propriétaires qu’ils doivent se mettre en conformité avec la législation ? N’a-t-on pas les moyens de mettre en place des équipes chargées d’intervenir sur le terrain pour assurer un arrachage systématique ? Je constate que les communes mettent beaucoup (trop ?) de moyens pour fleurir les ronds points et entretenir les massifs de fleurs, avec ou sans Tour de France, et on ne pourrait rien faire pour l’ambroisie ?

 

Je considère que la responsabilité de l’Etat et des élus locaux est engagée. C’est décidé, je vais prendre rendez-vous avec mon maire et j’encourage tous ceux qui ne supportent plus l’immobilisme sur cette question à en faire autant. La suite au prochain épisode.

 

* Union Régionale des Caisses d’Assurance Maladie.

 

Pour plus d’information sur l’ambroisie, voir le site « Stop Ambroisie » - Cliquez ici.

Tag(s) : #ENVIRONNEMENT
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